@qntnlq Oh ça a l'air intéressant ! Sur cette thématique voilà deux références qui pourraient être chouette dans la lancée. (Aucune préssion à la lecture ou à la réponse !)

Le collectif Reprise de terres qui s'est formé il y a deux ou trois ans a notamment réfléchi à cette question du réensauvagement et de la conservation. Ce qui est intéressant c'est qu'il le fait à partir d'une attention portée au foncier et aux usages. C'est-à-dire que le collectif étudie quelles sont les dynamiques qui président à l'évolution du foncier : la déprise agricole (qui donne des forêts etc.) est une réalité dans certains territoires mais plus généralement la gestion des espaces agricoles et forestiers tend vers une concentration, des monocultures et une artificialisation (actuellement lorsqu'an agriculteurice vend ces terres, en moyenne 60% vont à l'agrandissement d'une autre ferme, 10% à l'artificialisation et le reste va en nouvelles installations. Et dans la mesure où dans les 10 ans à venir 50% des agriculteurices partent en retraite et ce faisant mettent 1/3 du foncier agricole en jeu, on voit l'ampleur des enjeux...). La question des usages se réfère davantage à des questions de conservation : comment faire pour que le poids des politiques de conservation ne pèse pas uniquement sur les communautés rurales et sans compensation / bénéfice et reconduise une séparation artificielle nature / culture. Bref comment permettre différents degrés de cohabitations etc. Il y a un apperçu très stimulant dans le numéro hors série de Socialter dont le collectif a été rédacteurice en chef : www.socialter.fr/article/la-terre-ou-rien-reprise-de-terres

Par ailleurs dans une optique plus antispé (en France 40 à 50% des terres agricoles sont consacrées à nourrir le bétail, et c'est sans compter les importations massives depuis le Brésil, les États-Unis, l'Argentine et jusque récemment la Russie et l'Ukraine) Alix Gancille, paysagiste et architecte a fait un mémoire où elle imaginait justement la forme que pourrait prendre un territoire sans exploitation animale qui conserve une qualité paysagère, des espaces sans intervention humaine, des espaces agricoles et des espaces ouverts. Cf. cet article avec un lien vers son mémoire (32 pages, essentiellement de la cartographie) : www.vegetarisme.fr/vers-un-autre-modele-agricole/

Bref aucune pression à la réponse !