Ed@bookwyrm.social reviewed American Gods by Neil Gaiman
3 Stars
3 stars
Enjoyed it but not my favourite work by the author.
Paperback, 558 pages
Spanish language
Published Aug. 7, 2012 by Roca Editorial.
Just released from prison, Shadow encounters Mr. Wednesday, an enigmatic stranger who seems to know a lot about him, and when Mr. Wednesday offers him a job as his bodyguard, Shadow accepts and is plunged into a dark and perilous world.
Shadow sets out on a journey across America fighting old myths and the gods of modern technology and material obsession when he takes employment with a man named Wednesday -- otherwise known as the god Odin.
Enjoyed it but not my favourite work by the author.
ще раз переслухав — цього разу, начитану в ролях ювілейну 10-річну версію новелли. так само добре!
Another re-read: Started it because I hand't read it in a while, and because I'm watching the series as well. Can definitely recommend, even though it's quite different.
One of the most amazing books I've ever read. Perfectly written and the character of Shadow is wonderfully crafted an fleshed out over the course of this monumental story. Bravo Neil Gaiman!
Second reading and I loved it all over again.
Oui, American Gods est un chef-d’oeuvre du fantastique. Et ce pour d’innombrables raisons. D’abord, parce que [author:Gaiman] arrive à projeter dans une Amérique contemporaine l’ensemble(1) des panthéons des principaux peuples ayant nourri l’Amérique. Ensuite, parce que cette construction se fait d’une manière extrêmement rationnelle, eu égard aux attributions de ces dieux (Loki en est l’exemple le plus frappant). Enfin parce que toute cette construction se fait sous la forme d’un pied de nez absolument magistral. Qui plus est, cette construction n’est finallement pas intéressante en soi. Elle ne sert que de support au conte initiatique que vit Ombre, le héros de cette histoire. Et là encore, l’auteur met tout son talent au service d’une histoire intéressante, servie par des personnages tout à fait croustillants, et aux rebondissements franchement inattendus. Mais encore une fois, comme dans n’importe quelle parabole, le sens apparent ne sert qu’à mettre en valeur un sens caché …
Oui, American Gods est un chef-d’oeuvre du fantastique. Et ce pour d’innombrables raisons. D’abord, parce que [author:Gaiman] arrive à projeter dans une Amérique contemporaine l’ensemble(1) des panthéons des principaux peuples ayant nourri l’Amérique. Ensuite, parce que cette construction se fait d’une manière extrêmement rationnelle, eu égard aux attributions de ces dieux (Loki en est l’exemple le plus frappant). Enfin parce que toute cette construction se fait sous la forme d’un pied de nez absolument magistral. Qui plus est, cette construction n’est finallement pas intéressante en soi. Elle ne sert que de support au conte initiatique que vit Ombre, le héros de cette histoire. Et là encore, l’auteur met tout son talent au service d’une histoire intéressante, servie par des personnages tout à fait croustillants, et aux rebondissements franchement inattendus. Mais encore une fois, comme dans n’importe quelle parabole, le sens apparent ne sert qu’à mettre en valeur un sens caché nettement différent. Il est pour moi assez clair : les croyances, et en particulier les panthéons nordiques, continuent de modeler avec force l’Amérique moderne(2). Il suffit pour s’en convaincre de jeter un coup d’oeil à leur production cinématographique. Le schéma scénaristique inclut, l’immense majorité du temps, un combat à mort entre les deux parties. Comment ne pas mettre ce combat en parallèle avec le massacre souhaité par Odin ? Il y a évidement plus qu’une vague ressemblance. En fait, de par la culture dominante anglo-saxonne, les mythes nordiques ont été emmenés aux Etats-Unis où ils ont fourni le fond permettant l’émergence de ces oeuvbres, où la violence n’est qu’une image du Ragnarok. Bien sûr, [author:Gaiman] est obligé d’en faire usage.
Mais, et c’est là la leçon essentielle de ce roman, tout cela est peut-être une vaste escroquerie. Toute la violence mise en scène, préparée et sciement amplifiée ne sert peut-être qu’à nourir quelques vieillards grabataires … Bref, une oeuvre forte, bouillonante, et rigoureusement indispensable.
(1) ou tout au moins une sous-partie significative
(2) Je plagie ici sans aucune honte une thèse que j’ai déja eu l’occasion d’entendre.