2/16 En 2008, un ancien agent du contre-espionnage lui parle de Vincenzo Benedetto, arrivé en France en 1969, soupçonné d’avoir infiltré une famille italienne.
Arfi plonge dans les archives, voyage, rencontre… mais les certitudes lui échappent.
3/16 Peu à peu, l’affaire devient autre chose : un questionnement sur la nature du réel.
Où commence-t-il ? Où s’arrête-t-il ? Que vaut le réel face à la fiction ?
Et l’espionnage, dit-il, est « une fiction d’État ».
4/16 ➡️ Idée clé : les faits doivent venir avant les opinions.
« Ce sont les faits qui forgent les opinions, et non l’inverse. »
Le rôle du journaliste : offrir une information utile, pas une opinion déguisée.
5/16 Arfi rappelle que tout choix journalistique est subjectif (on choisit un sujet plutôt qu’un autre), mais que l’honnêteté et l’indépendance doivent rester au cœur du travail.
6/16 Déclic intellectuel : l’« effet Koulechov » 🎥
Deux images identiques perçues différemment selon ce qui les précède ou les suit.
Une métaphore parfaite pour expliquer les biais et les interprétations divergentes des lecteurs.
7/16 Chaque lecteur projette ses propres croyances dans un récit.
Certains pensent que Benedetto n’était pas espion, d’autres en sont persuadés.
Et c’est ça qui l’intéresse : la perception est toujours partagée.
8/16 Sur la vérité : Arfi cite Hannah Arendt et la « vérité de fait ».
Les faits créent une grammaire commune permettant à une société de débattre.
Sans elle, on tombe dans la « post-vérité », où tout n’est plus qu’opinion.
9/16 Le danger ?
La disparition de la frontière entre vrai et faux, ouvrant la voie aux autocrates et aux fanatismes.
Trump, Bolsonaro, Orbán, Poutine… mais aussi des dérives à gauche.
L’ignorance est l’alliée des pouvoirs autoritaires.
10/16 Arfi est très critique sur la confusion entre journalisme et communication.
La communication veut cacher ce que le journalisme cherche à révéler.
Or, beaucoup de journalistes reprennent désormais le langage de la communication politique.
11/16 Les communicants ont des moyens colossaux 💰, les journalistes… un calepin.
Combat inégal, mais nécessaire.
Solution : solidarité entre médias, même concurrents.
12/16 Sur les sources : parler à tout le monde, même aux pires.
Pas de confiance aveugle : comprendre l’intérêt de la source et ne jamais être prisonnier de son agenda.
