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Ray Bradbury: The Martian Chronicles (1984) 4 stars

The Martian Chronicles is a science fiction fix-up novel, published in 1950, by American writer …

Review of 'The Martian Chronicles' on 'Goodreads'

5 stars

Encore une lecture récente, des Chroniques Martiennes, de [a:Bradbury|1630|Ray Bradbury|http://photo.goodreads.com/authors/1190744775p2/1630.jpg] (à moins que ce ne soit [a:Spinrad|35864|Norman Spinrad|http://photo.goodreads.com/authors/1288130448p2/35864.jpg]).
Est-il encore nécessaire de présenter ce roman d'une poésie bouleversante ?
Est-il encore besoin d'en dire la très profonde réflexion sur le genre humain et sur la modernité ?
Je ne le crois pas. C'est l'un des plus authentiques chef-d'oeuvres de la sf, peut-être même le plus beau roman de sf. Certes, l'action n'y est pas palpitante, il n'y a pas de héros, au sens traditionnel de l'histoire, et la trame de l'histoire se déroule à une vitesse des plus communes. Et pourtant, quelle beauté dans l'évocation de cette planète qui apparait initialement comme un paradis terrestre avant de sombrer, victime des abus d'une humanité future qui gaspille, pollue, détruit avec toujours la même fierté et le même plaisir.
Alors certes, on pourra dire que ce roman n'est pas très joyeux. Mais, comme les canaux et les villes de mars, on trouve dans son étrange beauté une raison suffisante pour baisser la voix et, comme le dit si bien Bradbury, tels des enfants apeurés, murmurer notre crainte et nos angoisses.
Je ne l'avais lu qu'une fois, il y a fort longtemps, et je n'étais encore qu'un jeune lecteur gourmand, et même si j'en avais apprécié la beauté, je n'avais pas trop su plonger derrière l'austère facade du désert rouge pour mieux y percevoir toutes les nuances de l'occupation, du déracinement, de l'isolement et de la folie que ces pages peuvent nous faire percevoir. Et là, je les ai senties, ces nuits passées dans un abri sommaire à attendre le lever du soleil. Je les ai vu pousser, ces plantes qui apportent aux martiens l'air, et l'oxygène. Et je les ai vu courir, ces humains vains aux préoccupations éphémères.
Et je ne vous dirai pas de le lire, même si je le pense, car c'est un roman fort, auquel il faut être prêt, et peut-être récéptif, pour en savourer toute la beauté.