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John Barnes, Monique Lebailly: Le Vin des dieux (Paperback, 2002, J'ai lu) 3 stars

Review of 'Le Vin des dieux' on 'Goodreads'

3 stars

Ce livre raconte l’histoire d’Amatus, un prince puni pour avoir goûté trop tôt au vin des dieux, et qui va vivre presque tout le livre avec juste sa moitié droite.
Dans tout lecteur de fantasy, il y a un enfant avide de conte qui sommeille. Et ce livre a été écrit pour cet enfant. Sous couvert d’un roman de fantasy classique, on tombe dans une espèce de conte bizarre, muni d’une forme d’auto-dérision, où tous les personnages savent qu’ils sont dans un conte(1), et où l’histoire suit également les règles du conte. Ainsi, après une mise en situation très claire, où on voit notamment le capitaine de la garde capable de se trancher lui-même la tête avant de remettre son arme au fourreau, on suivra avec étonnement Amatus, et ses quatre compagnons magiques, recouvrer peu à peu son intégrité, ainsi que celle du royaume dont il est le prince(2).
J’avais découvert [a:Barnes|1265|Jane Austen|http://photo.goodreads.com/authors/1176491679p2/1265.jpg] avec [b:la mère des tempêtes|1416715|Mother of Storms|John Barnes|http://photo.goodreads.com/books/1183427517s/1416715.jpg|1560285], et ce récit change complètement la vision que je pouvais en avoir, car on trouve ici une vision distanciée tout à fait sympathique, et une approche du conte riche de nombreux aspects, de la nécessité des sacrifices (nombreux et souvent bien décrits) à l’humour un peu absurde qui peut transparaître dans certaines situations (notamment lorsque Dick Tonnerre explique la nécessité d’avoir des brigands mariés pour qu’ils soient efficaces), il y a de très nombreuses choses à découvrir dans ce roman, qui laisse lorsqu’on le ferme un goût de rêve, certes un peu enfantin, mais diablement agréable.
(1) d’ailleurs, ils utilisent à plusieurs reprises les règles du conte à leur avantage
(2) évidement, un héros ne peut être que noble, et quelle meilleure noblesse qu’un prince de sang ?