L'un des genres policier les plus connus est celui de l'enquête à la campagne. vous savez, celle de Miss Marple et autres enquêteurs de parterres.
Comment Pratchett pouvait ne pas s'intéresser à cette spécificité, alors qu'il disposait d'un superbe personnage d'enquêteur ? Eh bien il ne pouvait pas.
Et donc, on retrouve dans ce roman notre incroyable Vimaire, l'un des personnages à l'évolution romanesque la plus marquée, en vacances dans la résidence de campagne de son épouse. Et évidement, il y a crime. Et évidement, enquête, suspects aussi innombrables que les arbres qui meublent le paysage et permettent quelques scènes savoureuses. Mais il y a aussi, parce qu'on est chez Pratchett, une observation précise jusqu'au déraisonnable de la vie de ses personnages. Il y a également, et je pense que ça mérite une discussion spécifique, voire une thèse, une volonté de rédemption sociale et d'égalité de tous les êtres intelligents.
C'est beau, c'est même parfois poignant, mais c'est aussi souvent déroutant, navrant, surprenant.
Et puis, on voit apparaître l'auteure du merveilleux monde du caca (un ouvrage que je recommande chaudement) dans une espèce de rôle d'auteure à la campagne que j'ai trouvé assez plaisant, même si le contremploi était manifeste et assumé.
Dans tous les cas, les ouvrages de Pratchett, même lorsqu'ils ont un parfum douloureux d'outre-tombe, sont toujours de bons moments de littérature. Et celui-ci ne fait pas exception.