Back

commented on L'artefact by Jamie Sawyer (Lazare en guerre, #1)

Jamie Sawyer: L'artefact (Hardcover, français language, 2023, Le livre de poche) No rating

Le capitaine Harris en a connu, des missions suicides, incarné dans un « simulant », …

Dans ce roman d'une sf militariste tellement classique qu'on pourrait l'appeler vintage, on suit un escadron de combattants simulants (qui combattent donc les extra-terrestes à travers des corps augmentés dans lesquels leurs esprits sont injectés, un peu comme dans Carbone Modifié par exemple) qui part dans une mission pas loin d'être suicide contre des adversaires à la Alien. En effet, les monstres combattus sont des créatures biologiques, aussi bien les vaisseaux spatiaux que les fantassins ou les chars d'assaut. Evidement, les combattants humains sont munis de radars. Si vous avez joué (il y a bien longtemps) à Aliens vs Predator, par exemple, vous savez l'effet que ça fait d'entendre ces bips qui se rapprochent doucement ... Donc, nos combattants vont dans une mission compliquée pour aller rechercher un scientifique ayant découvert un artefact neutralisant les extra-terrestres. La quatrième de couverture mentionne un roman à mi-chemin de "Alien" et de "Au coeur des ténèbres". N'ayant pas vu le second, je ne peux pas trop juger. En revanche, ce que je peux vous garantir, même si je l'ai déja écrit, c'est qu'on est dans un roman d'un classicisme total. En fait, on pourrait même dire qu'il accumule les clichés du début à la fin. A un point tel que je me suis demandé pendant toute la lecture quand viendrait l'innovation, l'originalité. Et évidement, cette originalité n'est jamais arrivée. Et c'est dommage, parce qu'il y avait sans doute moyen de partir dans d'autres directions. Peut-être en fait que les trois tomes suivants (!) tenteront d'explorer des aspects plus originaux de cette guerre, comme par exemple le statut éthique des simulacres qu'occupent les soldats, ou les raisons d'une guerre qui, comme d'habitude dans ce genre de roman, n'a aucune raison d'être. Malheureusement, ce roman m'a tellement paru réchauffé que je n'ai pas le courage d'explorer ses suites.