Blues pour Irontown

J'aime beaucoup John Varley.
Et si j'ai lu [b:Le système Valentine|6387777|Le Système Valentine|John Varley|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1375205548l/6387777.SY75.jpg|1873228] et [b:Gens de la Lune|6287329|Gens de la Lune|John Varley|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1442067111l/6287329.SY75.jpg|3101771] il y a un bon moment, je garde le souvenir d'un auteur sacrément intéressant, avec un un humour assez iconoclaste (qui se révèle pleinement dans la trilogie [b:Gaïa|3032226|La Théorie Gaïa (Le Cycle de l'homme, #3)|Maxime Chattam|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1209581130l/3032226.SY75.jpg|3062821]).
Dans ce roman-ci, qui se passe assez longtemps après l'action de [b:Gens de la Lune|6287329|Gens de la Lune|John Varley|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1442067111l/6287329.SY75.jpg|3101771], on suit les pas d'un nostalgique des films noirs américains des années 50 (ambiance détective privée, femme fatale et mafieux terriblement méchant) qui se prend pour un détective privé, accompagné de son chien super-intelligent. Et évidement, il recevra la visite d'une femme nécessitant son aide. Et évidement, cette enquête l'emmènera, avec son chien, dans une direction tout-à-fait inattendue.
On retrouve dans ce roman ce qui fait le talent de Varley : un humour parfois un peu leste, mais toujours bien trouvé (surtout quand le chien Sherlock porte le récit), une lune complètement transformée, remplie des fameux disneylands qui étaient un des éléments magiques des précédents romans, et puis des personnages impeccablement dressés. Parce que ce roman est en fait un portrait psychologique intéressant, ou plutôt un double personnage. Evidement, Bach, le personnage principal, est torturé à souhait (à cause précisément de [b:Gens de la Lune|6287329|Gens de la Lune|John Varley|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1442067111l/6287329.SY75.jpg|3101771]), et on plonge au cours de cette histoire dans ses côtés les plus sombres. Et c'est une exploration vraiment intéressante. A côté de ça, Sherlock, comme tous les personnages de chiens (sauf Gaspode dans les romans de [a:Terry Pratchett|1654|Terry Pratchett|https://images.gr-assets.com/authors/1235562205p2/1654.jpg]) est magnifiquement et superbement gentil, et bon. On a vraiment envie d'aider ce chien qui veut aider ce maître. Et la complémentarité entre l'humain qui a besoin d'aide, et le chien qui a envie de l'aider.
Malheureusement, un défaut sévère vient pour moi diminuer grandement l'intérêt de ce roman. En effet, si cette enquête démarre bien, le passage dans Irontown, et en particulier le fait de rejouer les événements de [b:Gens de la Lune|6287329|Gens de la Lune|John Varley|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1442067111l/6287329.SY75.jpg|3101771] sous un autre angle pour en tirer une autre conclusion, m'a paru souligner de façon flagrante un des défauts de l'auteur : ce côté un poil nonchalant, qui utilise une intrigue un peu trop simple, ou déjà trop utilisée, pour éviter d'avoir à y réfléchir et faire à la place des blagues un peu lestes. Autrement dit, [a:John Varley|27341|John Varley|https://images.gr-assets.com/authors/1346593830p2/27341.jpg] pèche par facilité.
L'inconvénient, c'est que si vous n'êtes pas fan de cet auteur, comme moi, vous risquez de trouver ce roman trop léger, trop superficiel pour être réellement intéressant. Et ça malgré cette intéressante relation entre l'homme et son chien.