Nicolas Delsaux reviewed Le Déchronologue by Stéphane Beauverger
Review of 'Le Déchronologue' on 'Goodreads'
1 star
Dans ce roman, on parcourt la biographie d'Henri Villon, pirate/corsaire français dans les Caraïbes du XVIIème siècle. Et on se rend compte assez rapidement que son XVIIème n'est peut-être pas tout-à-fait le nôtre. En effet, Villon se retrouve rapidement possesseur de meravillas, autrement dit des merveilles venues d'un autre temps : quinine, conserves, lecteur de musique portable seront de la partie, ainsi que plusieurs tribus indiennes aux intérêts contradictoires, des hugenots souhaitant s'implanter sur l'île de la tortue, des chasseurs de pirates espagnols, et tant d'autres choses qui rendent ces caraïbes aussi foisonnantes.
Ajoutons à ça une langue riche, et un récit déstructuré (dans une faconde typique des récits temporels, les différents paragraphes ne respectent pas notre ordre chronologique) ...
Avec tout ça, comment puis-je ne pas aimer ce roman ? (parce qu'il faut bien reconnaître que je n'ai pas apprécié cette histoire).
D'abord parce que j'ai eu cette impression …
Dans ce roman, on parcourt la biographie d'Henri Villon, pirate/corsaire français dans les Caraïbes du XVIIème siècle. Et on se rend compte assez rapidement que son XVIIème n'est peut-être pas tout-à-fait le nôtre. En effet, Villon se retrouve rapidement possesseur de meravillas, autrement dit des merveilles venues d'un autre temps : quinine, conserves, lecteur de musique portable seront de la partie, ainsi que plusieurs tribus indiennes aux intérêts contradictoires, des hugenots souhaitant s'implanter sur l'île de la tortue, des chasseurs de pirates espagnols, et tant d'autres choses qui rendent ces caraïbes aussi foisonnantes.
Ajoutons à ça une langue riche, et un récit déstructuré (dans une faconde typique des récits temporels, les différents paragraphes ne respectent pas notre ordre chronologique) ...
Avec tout ça, comment puis-je ne pas aimer ce roman ? (parce qu'il faut bien reconnaître que je n'ai pas apprécié cette histoire).
D'abord parce que j'ai eu cette impression d'un monde qui se vidait au cour de l'histoire : de moins en moins d'enjeux narratifs, de moins en moins de personnages, de moins en moins de lieux, même. Ensuite parce que Villon est dans cette histoire un témoin plus qu'un acteur. Bien sûr, Villon est capitaine pirate, et commande donc son navire. Mais il perd son navire, et se retrouve manipulé par différentes personnes. Et cette perte d'autonomie ne me convient pas vraiment. Et enfin parce que les raisons qui font que ce monde se vide ne sont jamais expliquées. On a donc affaire à un "et si" qui pourrait être intéressant, si le récit n'avait pas une fin aussi ... nihiliste : en tant que lecteur, je n'imagine pas de suite après la dernière page.
Et j'ai du mal à croire qu'il ne s'agit que d'une mauvaise interprétation de ma part. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur cherchait à vider sa mer des caraïbes. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Et c'est dommage, parce qu'il y avait de quoi créer un jeu très intéressant sur le hollandais volant (oui, le thème est utilisée dans cette oeuvre, mais d'une manière qui m'a plus rappelé le film Nimitz, Voyage vers l'Enfer).